La Ferme au Village ravive les souvenirs de Mme Landelle (98 ans),Mme Gélot et Mme Girard (merci à l’ADMR).
Mme Geslot (98) et ses amies à peine moins âgées qu’elle avait ce mardi 18 septembre plein de choses à raconter. Au début, nous avons entamé à pas compter et la canne vaillante la visite de notre petite ferme. Puis, de banc en banc, la paroles s’est libérée, et ces charmantes visiteuses nous ont confié de nombreux souvenirs et du vocabulaire mayennais.
Le beurre
On se levait à 5 heures pour écrémer le lait. Ensuite, on mettait la crème dans le puits pendant quelques jours avant de la baratter pour faire le beurre.
Le métayage
Mes parents étaient « à moitié » (le métayage). C’était très dur. Après les récoles un homme d’affaire venait à la maison avec le propriétaire. Le tas de grains à partager était au grenier. L’homme d’affaire prenait un boisseau et en versait alternativement un au propriétaire puis un à mes parents.Le plus dur c’est qu’il y avait beaucoup d’autres obligations. Ma mère devait ainsi donner 20 livres de beurre en septembre alors que le lait n’était plus très crémeux et qu’il n’y avait pas toujours assez de choux pour compenser le manque d’herbe. Fin novembre, on devait aussi plusieurs oies pour les fêtes de Noël.
La métive ou (et?) la louée
Les enfants d’agriculteurs pouvaient se louer pour une durée déterminée. Cela se passait de la Saint-Martin à la Saint-Jean ou … de la Saint-Jean à la Saint-Martin. Les candidats à la louée mettait une fleur à boutonnière le dimanche à la messe. Les propriétaires pouvaient ainsi commencer les négociations.
Un peu de vocabulaire
La rabane : le râteau à foin
La grand chart : charrette à foin
La bascule : le tombereau
Le vouge : Sorte de faucille à long manche pour entretenir les talus
La selle : tabouret de traite
La seille : seau à eau
Brabant : charrue monosocle tiré par des chevaux ou des bœufs
La civière : brouette
La bourrée : fagot d’épines
La fourme : tas de fumier
Le roulier : conducteur de chevaux
La buée : la lessive
Les bicards : apprentis
Les gars de bras
Les hares : tiges de noisetier ou d’osier pour lier les fagots